Avant de commencer, assurez-vous d'avoir effectué une sauvegarde de chaque fichier qui se trouve actuellement sur votre système. La procédure d'installation pourrait effacer toutes les données de votre disque dur ! Les programmes utilisés à l'installation sont assez fiables et la plupart ont été utilisés pendant des années ; tout de même, un faux mouvement peut vous coûter cher. Même après la sauvegarde soyez attentif et réflechissez à vos réponses et à vos actions. Deux minutes de réflexion peuvent vous sauver des heures de travail inutiles.
Même si vous installez un système multi-amorçage, assurez vous que vous
disposez du support de distribution de tout autre système d'exploitation
présent. Surtout si vous repartitionnez votre disque dur d'amorçage, vous
pourriez avoir à réinstaller le chargeur de votre système d'exploitation, ou
dans certains cas (par exemple, Macintosh), le système d'exploitation lui-même.
En plus de ce document, vous aurez besoin de : la page de manuel de cfdisk
, la page de manuel de fdisk
, le tutoriel dselect
, et le HOWTO de compatibilité
matérielle Linux
.
Si votre machine est connectée à un réseau 24h/24 (i.e. avec une connexion Ethernet ou équivalente - pas une connexion PPP), vous devriez demander à votre administrateur système ces informations :
Si la seule connexion de votre ordinateur à un réseau se fait via une liaison
série, en utilisant PPP ou une connexion téléphonique équivalente, vous
n'installez probablement pas le système de base à travers le réseau. Vous
n'avez pas besoin de vous inquiéter de mettre en route votre réseau jusqu'à ce
que votre système soit installé. Voyez Paramétrer PPP, Section 8.9 ci-dessous
pour des informations sur la configuration de PPP avec Debian.
Vous pouvez partitionner soit avant l'installation de Debian, soit pendant.
Si vous manipulez des partitions FAT ou NTFS existantes, il est recommandé de
suivre la méthode ci-dessous ou des utilitaires DOS ou Windows. Sinon, il
n'est pas utile de partitionner à partir de DOS ou Windows ; les outils de
partitionnement Linux sont généralement meilleurs.
L'une des installations les plus courantes consiste en un système qui contient déjà DOS (y compris Windows3.1), Win32 (comme Windows 95 et 98 (ou NT??)), ou OS/2 et où on désire faire l'installation de Debian sur le même disque, sans destruction du précédent système. Comme cela est expliqué dans la Définition, Section 6.1, faire décroître la taille d'une partition existante endommagera sans aucun doute les données sur cette partition si certaines précautions ne sont pas prises. La méthode décrite ici, bien que ne garantissant pas la protection de vos données, fonctionne extrêmement bien en pratique. Par précaution, vous devriez faire une sauvegarde.
Avant d'aller plus loin, vous devez avoir décidé comment vous allez diviser le disque. La méthode présentée dans ce chapitre ne vise qu'à découper une partition en deux parties. L'une contiendra l'OS original et l'autre sera utilisée pour Debian. Pendant l'installation de Debian, vous aurez l'opportunité de finir la division de la partie Debian du disque comme vous le souhaitez.
L'idée est de déplacer toutes les données au début de la partition, avant de changer les caractéristiques de la partition, ainsi rien ne sera perdu. Il est important que vous ne fassiez le moins de chose possible entre le déplacement des données et le repartitionnement pour minimiser la chance qu'un fichier soit écrit près de la fin de la partition puisque cela diminuerait la quantité d'espace pouvant être prise sur la partition.
Il faut tout d'abord une copie de fips
qui est disponible dans le
répertoire tools/
de votre miroir Debian le plus proche.
Décompressez l'archive et copiez les fichiers RESTORRB.EXE
,
FIPS.EXE
et ERRORS.TXT
sur une disquette amorçable.
Une disquette amorçable peut être créée en utilisant la commande sys
a: sous DOS. fips
est fourni avec une très bonne
documentation que vous pourriez avoir envie de lire. Vous aurez forcément
besoin de lire la documentation si vous utilisez un pilote de compression de
disque ou un gestionnaire de disque. Créez la disquette et lisez la
documentation avant de défragmenter le disque.
L'étape suivante nécessaire consiste à déplacer toutes les données au début de
la partition. L'utilitaire defrag
, qui est livré en standard avec
DOS 6.0 et les versions supérieures peut facilement faire ce travail.
Consultez la documentation de fips pour une liste des autres logiciels qui
peuvent faire l'affaire. Notez que si vous avez Windows95, vous devez lancer
defrag
depuis celui-ci, puisque DOS ne comprend pas le type de
table d'allocation FAT32 utilisé parfois à partir de la version Windows 95.
Après avoir exécuté la défragmentation (qui peut prendre du temps sur un grand
disque), réamorcez avec la disquette fips
que vous avez créée dans
le lecteur de disquette. Tapez simplement a:\fips et suivez les
instructions.
Remarquez qu'il y a beaucoup d'autres utilitaires de partitionnement au cas ou
fips
ne vous convient pas.
Si vous partitionnez des disques DOS, ou si vous changez la taille de
partitions DOS, sachez que beaucoup de problèmes ont été constatés sur les
partitions FAT obtenues. Par exemple, on a remarqué des problèmes de
performance ou de cohérence avec scandisk
, ainsi que d'erreurs
bizarres.
Apparemment, chaque fois que vous créez ou que vous redimensionnez une
partition destinée à être utilisée sous DOS, c'est une bonne idée de remplir
quelques uns des premiers secteurs de zéros. Faites ceci depuis Linux avant de
lancer la commande DOS format
:
dd if=/dev/zero of=/dev/hdXX bs=512 count=4
Il faut parfois modifier légèrement votre système avant de faire l'installation. La plate-forme x86 est la plus notoire pour cela ; la configuration matérielle pré-installation sur les autres architectures est bien plus simple.
Cette section va parcourir les réglages matériels pré-installation, que vous
devrez peut-être effectuer avant d'installer Debian. En général, cela implique
de vérifier et parfois de modifier des réglages du micrologiciel (BIOS, etc.)
sur votre système. Le micrologiciel est le logiciel de base utilisé par le
matériel ; il est plus spécifiquement exécuté pendant le processus d'amorçage
(après la mise sous tension).
BIOS fournit les fonctions de base nécessaires à l'amorçage de votre machine pour permettre à votre système d'exploitation d'accéder à votre matériel. Votre système fournit probablement un menu de configuration de BIOS, qu'on utilise pour configurer BIOS. Avant l'installation, vous devez vous assurer que votre BIOS est configuré correctement ; ne pas le faire peut mener à des plantages intermittents ou à une incapacité à installer Debian.
Le reste de cette section provient de la FAQ sur le matériel
PC
, qui répond à la question, "Comment entrer dans le menu de
configuration CMOS ?". La manière d'accéder au menu de configuration de
BIOS (ou « CMOS ») dépend du constructeur du logiciel du BIOS :
[From: burnesa@cat.com (Shaun Burnet)]
[From: mike@pencom.com (Mike Heath)] Certaines machines 386 n'ont pas de menu
de configuration CMOS dans le BIOS. Elles ont besoin d'un programme de
configuration CMOS au niveau logiciel. Si vous ne possédez pas la disquette
d'installation et/ou Diagnostic de votre ordinateur, vous pouvez essayer
d'utiliser un programme shareware/freeware. Essayez de regarder à ftp://ftp.simtelnet.net/pub/simtelnet/msdos/
.
De nombreux menus de configuration des BIOS vous permettent de choisir les périphériques utilisés pour l'amorçage du système. Régler votre BIOS pour rechercher un système d'exploitation amorçable sur A: (le premier lecteur de disquettes), puis en option sur le premier lecteur de CD-ROM (qui apparaît peut-être comme D: ou E:), et ensuite sur C: (le premier disque dur). Cette configuration vous permet de démarrer soit à partir d'une disquette soit d'un CD-ROM, qui sont les deux périphériques de démarrage les plus courants pour installer Debian.
Si vous possédez un contrôleur SCSI récent et un lecteur de CD ROM qui lui est attaché, vous pourrez normalement amorcer depuis le lecteur de CD. Tout ce que vous avez à faire est de permettre l'amorçage depuis un CD dans le BIOS SCSI de votre contrôleur. De plus, il faut que vous puissiez amorcer depuis un lecteur de disquettes. Cela se règle dans le BIOS du PC.
Si votre système ne peut pas s'amorcer directement depuis un CD-ROM, ou si vous
n'y arrivez tout simplement pas, ne désespérez pas ; vous pouvez simplement
lancer E:\install\boot.bat
sous DOS (remplacez E: par
la lettre de lecteur que DOS assigne à votre lecteur de CD-ROM) pour commencer
la procédure d'installation. Voir Installer à partir d'un CD-ROM,
Section 5.4 ci-dessous pour les détails.
De même, si vous allez procéder à l'installation depuis une partition FAT
(DOS), vous n'aurez pas du tout besoin de disquette. Voir Démarrer à partir d'une
partition DOS, Section 5.3.1 ci-dessous pour plus d'information sur
l'installation avec cette méthode.
Certains BIOS (tels les BIOS Award) vous permettent de régler automatiquement
la vitesse du CD. Vous devriez éviter cela et, à la place, utiliser la vitesse
la plus basse possible. Si vous obtenez un message d'erreur du type seek
failed, cela est probablement votre problème.
Si vous pouvez utiliser sur votre système à la fois de la mémoire étendue
(extended) et de la mémoire paginée (expanded), configurez-le
pour utiliser un maximum de mémoire étendue (extended) et un minimum de mémoire
paginée (expanded). Linux a besoin de mémoire étendue (extended) et ne peut
pas utiliser la mémoire paginée (expanded).
Désactivez tout système de détection de virus de votre BIOS. Si vous avez une
carte ou tout autre matériel de protection contre les virus, soyez sûr qu'ils
sont désactivés ou retirés physiquement pendant que Linux fonctionne. Ils ne
sont pas compatibles avec GNU/Linux ; de plus, à cause des permissions sur le
système de fichiers et de la mémoire protégée du noyau Linux, on n'entend
quasiment jamais parler de virus. [3]
Votre carte mère vous permet sûrement d'utiliser de la « Shadow » RAM
ou BIOS caching. Vous pouvez voir des options pour « Vidéo BIOS Shadow », «
C800-CBFF Shadow », etc. Désactivez toute utilisation de « Shadow »
RAM. La « Shadow » RAM est utilisée pour accélérer l'accès à la mémoire morte
(ROM) sur votre carte mère et sur certaines cartes contrôleurs. Linux
n'utilise pas ces mémoires mortes une fois amorcé car il fournit ses propres
logiciels 32 bits plus rapides, à la place des logiciels 16 bits des mémoires
mortes. La désactivation de ces « Shadow » RAM peut vous permettre de libérer
de la mémoire pour les logiciels. L'activation de ces « Shadow » RAM pourrait
interférer avec les accès de Linux aux périphériques matériels.
Si votre carte mère possède une fonction d'économie d'énergie par le système
APM, configurez-la pour que l'énergie soit contrôlée par ce système APM.
Désactivez les modes « doze », « standby », « suspend », « nap » et « sleep »
ainsi que la minuterie de mise en veille du disque dur. Linux peut se charger
de contrôler ces modes et fera un meilleur travail d'économie d'énergie que le
BIOS. Cependant, la version du noyau qui se trouve sur les disquettes
d'installation ne gère pas APM car on nous a signalé des plantages systèmes sur
certains portables lorsque le pilote Linux APM était inclus. Une fois le
système installé, vous pourrez construire une version configurée aux petits
oignons du noyau Linux ; voyez Compiler un nouveau noyau,
Section 9.5 pour savoir comment faire.
Beaucoup de systèmes ont un bouton-poussoir qui contrôle la vitesse du
processeur. Sélectionnez le réglage haute vitesse. Si votre BIOS vous
autorise à désactiver le contrôle logiciel du bouton-poussoir « Turbo » (ou le
contrôle logiciel de la vitesse du processeur), faites le et verrouillez le
système dans le mode haute vitesse. On nous a signalé que sur un système
particulier, il s'avère que pendant qu'il sonde automatiquement (en cherchant
les périphériques matériels), Linux peut modifier accidentellement le contrôle
logiciel du bouton-poussoir « Turbo ».
Beaucoup de personnes ont essayé de faire fonctionner leur processeur 90MHz à
100MHz, etc. Cela fonctionne parfois, mais le système devient sensible à la
température et à d'autres facteurs et cela peut réellement l'endommager.
L'auteur de ce document a changé la fréquence de son propre système pendant un
an et puis le système a commencé à interrompre le programme gcc
par un signal inattendu pendant qu'il compilait le noyau du système
d'exploitation. Baisser la vitesse du vitesse du processeur à sa valeur de
départ a résolu le problème.
Le compilateur gcc
est souvent le premier à subir des
dysfonctionnements à cause d'une mauvaise mémoire RAM (ou d'autres problèmes
matériels qui changent les données de manière imprévisible), parce qu'il
construit des structures de données gigantesques qu'il traverse plusieurs fois.
Une erreur dans ces structures de données le fera exécuter une instruction
illégale ou accéder à une adresse inexistante. Le symptôme de ceci sera la
mort de gcc
par un signal inattendu.
Les meilleures cartes mères supportent la RAM à parité et vous indiqueront si votre système possède une erreur sur un simple bit dans la mémoire. Malheureusement, elles n'ont pas le moyen de corriger l'erreur, ainsi elles planteront en général aussitôt après vous avoir prévenu du problème sur la mémoire RAM. Mais il est préférable d'être averti de la présence de mauvaise mémoire RAM plutôt que d'avoir des erreurs s'insérant silencieusement dans vos données. En conclusion, les meilleurs systèmes ont des cartes mères qui supportent la RAM à parité et des barrettes SIMM à parité réelle; voir Fausse ou « virtuelle » mémoire RAM à parité, Section 2.5.3.
Si vous avez de la mémoire RAM à parité réelle et que votre carte mère peut en
tenir compte, soyez sûr d'activer tous les réglages du BIOS qui causeront
l'interruption par la carte mère en cas d'erreur de parité mémoire.
Beaucoup d'utilisateurs de processeur Cyrix ont dû désactiver le cache dans leurs systèmes pendant l'installation, car sinon le lecteur de disquettes rencontrait des erreurs. Si vous devez le faire, soyez sûr d'activer à nouveau votre cache lorsque vous aurez fini l'installation, puisque le système fonctionne beaucoup plus lentement avec le cache désactivé.
Nous ne pensons pas que cela soit nécessairement la faute du processeur Cyrix.
Cela peut être quelque chose que Linux peut corriger. Nous continuerons
d'analyser le problème. Pour les personnes techniquement curieuses, sachez que
nous suspectons un problème de cache devenant invalide après un passage du code
16-bit en code 32-bit.
Si votre BIOS vous offre quelque chose comme « 15-16 MB Memory Hole », désactivez cette option. Linux s'attendra à trouver de la mémoire à cet endroit, si vous en avez assez.
Sur les cartes mères Intel Endeavor, il existe une option appelée « LFB » ou «
Linear Frame Buffer ». Deux choix sont possibles : « Disabled » et « 1
Megabyte ». Choisissez « 1 Megabyte ». Lorsque cette option est désactivée,
la disquette d'installation n'est pas lue correctement et le système pourrait
éventuellement se planter. À ce jour, nous ne comprenons pas l'origine du
problème avec ce périphérique, cela fonctionne simplement avec ce choix et pas
avec l'autre.
En plus des paramètres de votre BIOS, vous devrez peut-être modifier certaines configurations sur les cartes. Certaines cartes possèdent des menus de configuration alors que d'autres se contentent de cavaliers. Ce document ne peut pas se permettre de fournir des informations complètes sur chaque périphérique matériel ; il espère au moins fournir des indices utiles.
Si l'une de vos cartes vous offre de la mémoire du type « mapped memory »,
utilisez une valeur comprise entre 0xA0000 et 0xFFFFF (de 640Ko à la limite
avec 1 Mo) ou une adresse au moins 1 Mo plus haute que le total de votre
mémoire RAM (ou mémoire vive) de votre système.
Le noyau Linux peut ne pas toujours détecter la quantité de mémoire vive que
vous avez. Si c'est le cas, veuillez regarder Paramètres du démarrage, Section
5.1.